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   pacifiste_inconnu

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 LiveInternet.ru:
: 07.08.2006
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: 5248

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, 05 2011 . 18:50 +
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Allain Leprest livejournal

, 01 2010 . 18:40 +

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, 30 2010 . 21:15 +
http://en-ondes.land.ru/

90 . . - , , , . Bonne écoute!

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, 06 2010 . 00:37 +
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(3)

, 17 2010 . 17:06 +
", ". , "", , . , "L'Humanité", .

, "Chez Leprest" - , . - , "L'Humanité", . ?

1954 , . , - , . , , . "Garde-moi, la mer" ( , ) mer () mère (). , : "- - !"
Garde-moi, la mer, garde-moi
Contre la grippe des frimas
Contre l'âge et contre moi-même
Contre les ennemis qui m'aiment
Garde-moi contre ceux qui rient
Qui comptent, qui gestent, qui prient
Contre le vertige qui ment
Et l'assassinat des serments
Contre tout et tout contre toi
Garde-moi


- , . . , :

Qu'est c'que t'as ma jumelle ? C'est-y ça l'mal du siècle ?
Se fuir du mal à cause d'avoir du mal aux autres
S'arracher tant de larmes qu'on se retrouve à sec
Voir un été pourri, se dire que c'est d'sa faute
Crécher dans un igloo
Bilou

:

Dans le sac à main de la pute
Y a deux cent mille balles de turluttes
Deux cent mille de barbe à papa
Pour le môme qu'elle n'aura pas
La page quarante-trois du missel
Crochée à son porte-jarretelles
Et la lettre de sa maman
Qui la croit vendeuse au Printemps

, -:

Chien d'ivrogne c'est plus dur qu'on croit
On part à six heures à l'embauche
Faire tous les bars du côté droit
Redescendre par ceux de gauche

Neuf, dix, onze, douze, et plus qu'il boit
Plus qu'il devient beau mon ivrogne
Plus qu'il perd ses poils et aboie
Et marche à quatre pattes et grogne

Faut le rentrer avant qu'il morde
Je le tire jusqu'à son lit
Là, je le couche, je le borde
Et m'endors à côté de lui

:

Moi ça va, c'est la Terre
Qu'a mal à sa molaire
Qu'a perdu son cure-dent
Au fond d'la boîte à gants
Des causes humanitaires

Quand on dort, on est vieux
Pour moi ça gaz'ra mieux
Quand j's'rai dev'nu du gaz
Quand j's'rai dev'nu du jazz
Dans le sax du bon Dieu

, . , , , .

, " " --. . , "...", , . , , , , , .

, , . , , . " , ," - "Je viens vous voir".

, - , , - , , - . , , 2006 .

Quand j' fus nambule
Un seul scrupule
Avoir peut-être
Choisi l'enfer
Sans avoir fer-
-mé la fenêtre
C'était l'espoir
D'entendre et voir
Chers estropiés
Sur mon caveau
Résonner vos
Cœurs et vos pieds

, - . ...

- - , . , , - , . , .

"" . . , . .

, . , -, , , . , , , Le Limonaire, , , , , .

UPD live, , Je viens voir voir, Il pleut sur la mer (Re)donne-moi de mes nouvelles.
: http://www.musicme.com/#/Allain-Leprest/albums/
.

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, 16 2010 . 17:05 +
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, 13 2010 . 06:49 +


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, 03 2010 . 23:56 +
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, 12 2010 . 11:29 +

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, 19 2010 . 20:36 +

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chaque fois qu'il pleut c'est toujours sur mon dos qu'a tombe

, 14 2010 . 23:43 +

. .

-  "exil intérieur". , .

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L'hypocrisie, mon frère, c'est pas ce que tu crois...

.

Allain Leprest: chaque fois qu'il pleut c'est toujours sur mon dos qu'ça tombe
Marc Laumonier: tu as un nuage ami qui te suit
pourquoi te plaindre, camarade ?
:-)
 

- :)

, , , .

 

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, 18 2010 . 22:49 +

 

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Allain Leprest - Je viens vous voir

, 17 2010 . 18:35 +

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http://stream.ifolder.ru/16863647


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, 25 2010 . 19:45 +

.
... ... .
Le temps de finir la bouteille Donne-moi de mes nouvelles, , .
, .

, . 

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, 10 2010 . 22:35 +

Martainville
by Allain Leprest
Album: 2
 

Viens, on fait un feu de cageots
Qu'on y jette fleurs et couteaux
La table, le vin, la bouteille
Les jours de fion, les soirs sans paye
Une valse, un tango, un twist
Un bras d'honneur et un vieux christ
Une bille, un ciel de marelle
Marabout et bout de ficelle

{Refrain:}
Oh l'étoile, pourquoi tu brilles
Sur Martainville ?
Tu peux éteindre l'abat-jour
Sur le faubourg
On a pendu l'accordéon
Sur un réverbère au néon
On a tranché les marronniers
Du vieux quartier

Ca flambe toujours dans la cour
Qu'on y jette sang et velours
La charrette, la bicyclette
Les fringues et les trous de nos vestes
Jetez-y l'armoire et l'horloge
Les deux bras, le ventre et la gorge
Le buffet, la rue, le trottoir
L'important et le dérisoire

{au Refrain}

Mets ce que tu veux dans la braise
Mets-y le pupitre et les chaises
Une craie, un baiser d'amour
Une gifle aller et retour
Juin, juillet, août et les dimanches
La rancune et l'indifférence
Les chevaux de bois du manège
Les poignées de sous et de neige

{au Refrain}

Y a encore un peu de fumée
Jette ce qui reste aux nuées
Les dominos, les dés, les brèmes
La haine, la peine et la Seine
Les perdus, les morts, les vivants
Le printemps, la pluie et le vent
Le beau bûcher, les belles flammes
Le beau soir, le beau feu de larmes
 


:  
(9)

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, 09 2010 . 16:26 +

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, 01 2009 . 14:09 +

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Nelligan

, 12 2009 . 22:57 +

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, 18 2009 . 00:07 +

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, 01 2009 . 21:48 +

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C'est-y ça l'mal du siècle ?
Se fuir du mal à cause d'avoir du mal aux autres
S'arracher tant de larmes qu'on se retrouve à sec

(Bilou)

C'est peut-être Jésus le gosse de la tour neuf
Qu'a volé au Prisu un gros œuf et un bœuf
On le saura jamais pauvre flocon de neige
Pour un bon Dieu qui naît, cent millions font cortège

(C'est peut-être)
 

Et ce con à la météo
Qui compte pas les larmes qui pleuvent
Sur mon buvard
Chanter, chanter des fois ça m'noie l'cafard

(Chanter des fois)
 

 ...plus qu'il boit
Plus qu'il devient beau mon ivrogne
Plus qu'il perd ses poils et aboie
Et marche à quatre pattes et grogne


Faut le rentrer avant qu'il morde
Je le tire jusqu'à son lit
Là, je le couche, je le borde
Et m'endors à côté de lui

(Le chien d'ivrogne)
 

Les mots vont, les écrits restent
Souvent sous les paillassons

(Donne-moi de mes nouvelles)
 

Si la tombe paraît petite
C'est qu'il fallait trop de granit
Pour qu'elle soit à son échelle
...
Non rien de rien sur les épaules
Elle hante un curieux music-hall
Les feuilles des arbres la bissent
Chrétien, accorde à ton roi
Un jour la permission de croix
Pour que ces deux mains l'applaudissent
...
Un cimetière, c'est un théâtre
Dans les rangées écoutez battre
Le coeur gros de l'éternité

Sais-tu comment font les artistes
Pour ne pas rendre la mort plus triste
Qu'un "au revoir" au bord d'un quai ?

(Édith)

Dans quel vers faut-il que je verse
Le vent que vous ne boirez plus ?
...
Y a des jours au bar des fantômes
Crochus pas crochus les atomes
Continuent de mentir ensemble
...
Etes-vous là ? Vous êtes là
L'électrocardiogramme plat
Du flipper et vos derniers scores
Résonnent encore au chiffre pile
Où le temps a vidé vos piles
Où le sang a quitté vos corps

(Etes-vous là?)

Garde-moi contre ceux qui rient
Qui comptent, qui gestent, qui prient
Contre le vertige qui ment
Et l'assassinat des serments
...
Garde-moi, la mer, comme on garde
Sa vieille montre qui retarde
Avec sa rouille et son heure fausse
Avec les rendez-vous qu'on chausse
Comme on garde un mini pays
Un territoire tout petit
Qui pisse dans son pyjama
Garde-moi, la mer

(Garde-moi, la mer)

Dix doigts c'est bien pour se compter
On ne rajoute pas d'allumettes
On est si peu de ce côté
Ah, ce que nos mains sont bien faites !
(
Gens que j'aime)

Longue éternité et vieux os
Zorro, D'Artagnan du cosmos
Toi qui disais que dans l'au-d'là
Manqu'ra toujours un brin d'lilas
Pour nous fredonner aux narines
Good bye Gagarine

(Goodbye Gagarine)

Il pleut sur la mer et ça sert à rien
A rien et à rien, mais quoi sert à quoi ?
Les cieux, c'est leur droit d'avoir du chagrin
(Il pleut sur la mer)

J'ai peur de tout ce que je serre
Inutilement dans mes bras
Contre l'horloge nécessaire
Du temps qui me les reprendra

(J'ai peur)

Et ce que je raconte
Dans tout ce qui remonte
C'est peut-être pas vrai
Je suis né au hasard
Nu dans la même gare
D'où je repartirai
Sans avoir jamais su
Si j'étais attendu
Si j'ai fait bonne route
Si j'étais un pékin
Qui attendait quelqu'un
Sans que quelqu'un s'en doute

(J'étais un gamin laid)
 

C'est le cœur éclaté mais c'est mieux que se taire
(La colère)

Dans ce siècle où tout se consume
Entre nos doigts jaunes et se jette

(La gitane)

Ami, pardon, c'est à ton rire que j'accroche
Son manteau qui me tient bien froid quand il fait froid
Une enveloppe bleue déchirée dans la poche
Eteignez en sortant, et ne me plaignez pas,
Plaignez plutôt celui que n'a jamais étreint
Le chagrin

(Le chagrin)

Je s'rai champion, j'aurai cassé
La grande gueule du passé
Ca s'ra enfin demain la veille
Le temps de finir la bouteille

(Le temps de finir la bouteille)

Mec, tu dis jamais rien et moi je cause, je cause
Quand j'ai rien à te dire, je te parle de tout
J'fais comme si ton silence racontait la même chose
On préfère les muets quand on a du bagout
On se vend les questions et les mensonges avec, mec
...
Mec, il fait nuit, t'es là sur ta chaise et la vie
N'est jamais autant là que quand tu fais le mort
...
Mec, y a des mecs pardon, t'es là tu d'mandes rien
Je lâche mes corbeaux noirs sur les blés de ta tête
Pourtant même silencieux, t'es là, ça m'fait du bien
Tu sais, moi faut qu'je parle - as-tu une allumette ?
Et pis un clope avec, pour me clouer le bec, mec

(Mec)
 

Nu, je suis venu
Visiter en passant
Un globule de sang
Un neutrone des nues
Nu, le torse nu
Je voudrais qu'on m'inhume
Dans mon plus beau posthume
"Pacifiste inconnu"

(Nu)

Y a pas assez d'étoiles dans l' ciel
Pour ça, tu veux les boire en double
...
Verlaine aux abonnés absents
Chez lui, si l' bonheur vient frapper
Le concierge avé son accent
Dira "L' poète s'est absinthé"
...
Y a des nuits où c'est pas ton jour
...
Paris, il pleut des harengs saurs
C'est toi ou le trottoir qui boite ?
Quel est cet empaffé qui tord
La rue qui paraissait si droite ?
Choisir "pas choisir" c'est un choix
C'est ainsi, se foutre à la porte
De soi-même, mourir de soi
Nom de Dieu ! Être en quelque sorte
Son premier et dernier client
Bon vent Lelian !

(Pauvre Lelian)

Quel con a dit "Y a rien qui s'passe" ?
...
La vie est pas chiche en pourboires
Quand l'coeur fait des extras d'chagrin

(Quel con a dit)

Vivre est un train aveugle
...
C'est facile d'aller loin
C'est partir qu'est pas rien
...
Il est déjà trop tard
Pour s'appeler Mozart
Il est encore trop tôt
Pour s'appeler Artaud
Le génie, c'est bizarre
...
Moi ça va, c'est la Terre
Qu'a mal à sa molaire
Qu'a perdu son cure-dent
Au fond d'la boîte à gants
Des causes humanitaires

Quand on dort, on est vieux
Pour moi ça gaz'ra mieux
Quand j's'rai dev'nu du gaz
Quand j's'rai dev'nu du jazz
Dans le sax du bon Dieu

(Saint Max)
 

J'ai la patience de tes larmes
Je penserai comme une femme
Et quand on sera réunis
J'pens'rai à lui

(Tu penses à lui)

Tu valseras pour rien mon vieux, 
La belle que tu serres dans tes yeux
Ce n'est pas de l'amour
C'est une envie d'amour, 
Tu valses avec une ombre
...
C'est pour rien que tu valseras
Tu tiens du vide dans tes bras
La chaleur que tu sens
C'est celle de ton sang
Qui valse dans ta veste
Y a pas d'amour, y a pas d'orchestre
Tout ça se passe dans ta tête
Cendrillon a laissé
Au fond d'un cendrier
La cendre de ses gestes

(Une valse pour rien)
 

L'avenir appartient
A qui se lève tôt
Il aura mal aux reins
Et des plis au manteau

(Vingt ans)

...si y a des trucs qui m'agacent
C'est de dire vingt fois la même chose
Y'a rien qui s'passe
...
Aujourd'hui j'ai fait ma valise
Et j'ai replié mon courage
J'ai une plaie sur la chemise
Et un accroc sur le visage
Omaha Beach, pas une trace
S'en vont et reviennent les flots
Une éponge de mer efface
Un grand ciel vert comme un tableau

(Y'a rien qui s'passe)


 

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Nananere

, 13 2009 . 00:21 +

Allain Leprest/JeHan

 

tu montais ce jour-là coeur à la boutonnière
la rue des Panoyaux jusqu'au temps des cerises
un sourire supérieur aux normales saisonnières
coquinement caché dans ton écharpe grise
nanananananère

le soleil s'échauffait pour son premier corner
des gamins se lançaient des injures de football
les moineaux démarraient leur assemblée plénière
mes semelles piétinaient l'ombre tes épaules
nanananananère

dans le square tout à coup les arbres frisonnèrent
st-paul sonna midi quand le ciel s'assombrit
un vent frais étouffa le feu de ta crinière
les enfants et les piafs ne firent plus un bruit
nanananananère

en fait il s'agissait d'une éclipse ordinaire
imprévue mais banale un truc astronomique
qui priva tout le jour la terre de luminaire
tout juste et simplement un céleste pique-nique
nanananananère

salut au fou chantant, le soleil et la lune
avaient noué nos ombres buissonier buissonière
il passa dans le ciel un édredon de plume
quand rue des Panoyaux brilla la pouponnière
nanananananère


:  
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Allain Leprest

, 21 2009 . 21:59 +

La lune allume son p'tit réchaud
Tu vas avoir du croissant chaud
Dans ton grand bol de voie lactée
Dans les cieux, tout est à becqueter
Il ne manque que la margarine
Good bye Gagarine

Là-haut, avec un seul kopeck
On a tout, et le coeur avec
L'espace est un grand magasin
Et le vide un cousin lointain
Qui ronge sa caisse en vitrine
Good bye Gagarine

Des requins lèchent tes hublots
En haut, en bas, tout est à l'eau
En haut, en bas, tout est à vendre
T'ouvres un sourire sur ton scaphandre
Avec une clé d'boîte à sardines
Good bye Gagarine

As-tu croisé le vieux Saint-Ex ?
A-t-y réparé son solex ?
Traîne-t-y encore, ce sale gamin
Qui voyait l'av'nir des humains
Pas plus gros qu'un grain de farine ?
Good bye Gagarine

Moi, quand j'rêvais d'être cosmonaute
C'était pour faire baver les autres
Ceux qui croyaient monter aux cieux
En se tirant par les cheveux
Les bras emplis de ballerines
Good bye Gagarine

Paraîtrait que de ta capsule
On voit la Terre comme une bulle
Un lion te salue de sa jungle
Et l'étoile polaire t'épingle
Ses cinq branches sur la poitrine
Good bye Gagarine

Sous ton auréole électrique
Les esturgeons de la Baltique
Sautent au soleil comme des carpes
Toi, t'enfiles un bras en écharpe
Autour du cou de Marylin
Good bye Gagarine

Longue éternité et vieux os
Zorro, D'Artagnan du cosmos
Toi qui disais que dans l'au-d'là
Manqu'ra toujours un brin d'lilas
Pour nous fredonner aux narines
Good bye Gagarine


:  
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Nu

, 21 2008 . 15:56 +

Nu, j'ai vecu nu
Naufragé de naissance
Sur l'île de Malenfance
Dont nul n'est revenu

Nu, j'ai vecu nu
Dans des vignes sauvages
Nourri de vin d'orage
Et de corsages émus

Nu, vieil ingenu
J'ai nage dans tes cieux
Depuis les terres de feu
Jusqu'aux herbes tenues

Nu, j'ai pleure nu
Dans la buée d'un miroir
Le coeur en gyrophare
Qu'est-ce qu'on s'aimait… Samu

Nu, j'ai vecu nu
Sur le fil de mes songes
Les tissus de mensonges
Mon destin biscornu

Mais nu, je continue
Mon chemin de tempête
En gueulant a tue-tête
La chanson des canuts

Nu, j'avance nu
Depouillé de mon ombre
J'voulais pas être un nombre
Je le suis devenu

Nu, j'ai vecu nu
Aux quatre coins des gares
Clandestin d'une histoire
Qui n'a plus d'avenue

Nu, je suis venu
Visiter en passant
Un globule de sang
Un neutrone des nues

Nu, le torse nu
Je voudrais qu'on m'inhume
Dans mon plus beau posthume:

«Pacifiste inconnu»


:  
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Allain Leprest

, 29 2008 . 00:26 +

Je t'aime ça tombe toujours dans l'oreille d'un sourd


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, 28 2008 . 11:40 +

- calme
 

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- Allain Leprest

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C'est peut-etre

, 13 2008 . 01:18 +

Paroles: Allain Leprest. Musique: Richard Galliano

C'est peut-être Mozart le gosse qui tambourine
Des deux poings sur l'bazar des batteries de cuisine
Jamais on le saura, l'autocar du collège
Passe pas par Opéra, râpé pour le solfège.

C'est peut-être Colette la gamine penchée
Qui recompte en cachette le fruit de ses péchés
Jamais on le saura, elle aura avant l'heure
Un torchon dans les bras pour se torcher le coeur

C'est peut-être Grand Jacques le petit au rire bête
Qui pousse dans la flaque sa boîte d'allumette
Jamais on le saura, on le fera maçon
Râpé Bora Bora, un mur sur l'horizon

C'est peut-être Van Gogh le p'tit qui grave des ailes
Sur la porte des gogues avec son opinel
Jamais on le saura, râpé les tubes de bleu
Il fera ses choux gras dans l'épicerie d'ses vieux

C'est peut-être Cerdan le môme devant l'école
Qui recolle ses dents à coup de Limpidol
Jamais on le saura, KO pour ses vingt piges
Dans le ring de ses draps en serrant son vertige

C'est peut-être Jésus le gosse de la tour neuf
Qu'a volé au Prisu un gros oeuf et un boeuf
On le saura jamais pauvre flocon de neige
Pour un bon dieu qui naît, cent millions font cortège


:  
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Le temps de finir la bouteille

, 10 2008 . 22:19 +

Paroles: Allain Leprest. Musique: Romain Didier

Le temps de finir la bouteille
J'aurai rallumé un soleil
J'aurai réchauffé une étoile
J'aurai reprisé une voile
J'aurai arraché des bras maigres
De leurs destins mille enfants nègres
En moins de deux, j'aurai repeint
En bleu le coeur de la putain
J'aurai renfanté mes parents
J'aurai peint l'avenir moins grand
Et fait la vieillesse moins vieille
Le temps de finir la bouteille

Le temps de finir la bouteille
J'aurai touché la double paye
J'aurai ach'té un cerf-volant
Pour mieux t'envoler, mon enfant
Un lit doux et un abat-jour
Pour mieux l'éteindre mon amour
Dans une heure, un litre environ
J'aurai des lauriers sur le front
Je s'rai champion, j'aurai cassé
La grande gueule du passé
Ca s'ra enfin demain la veille
Le temps de finir la bouteille

Le temps de finir la boutanche
Et vendredi sera dimanche
J'aurai planté des îles neuves
Sur les vagues de la mère veuve
J'aurai dilué la lumière
Dans la perfusion de grand-mère
J'aurai agrandi la maison
Pour y loger tes illusions
J'aurai trouvé du pain qui rime
Avec des pièces d'un centime
Rire et pleurer, ce s'ra pareil
Le temps de finir la bouteille

Le temps de finir la bouteille
Et chiche que la poule essaye
De voler plus haut qu'un gerfeau
Chiche que le vrai devient le faux
Que j'abolis le noir, le blanc,
La prochaine guerre et celle d'avant
Les adjudants de syndicats
La soutane des avocats
Les carnets bleus du tout-Paris
Le dernier-né du dernier cri
La force, le sang et l'oseille
Le temps de tuer la bouteille
Le temps de tuer la bouteille

[Le temps de finir la bouteille
Je t'aurai recollé l'oreille
Van Gogh et tué le corbeau
Qui se perche sur ton pinceau
Encore un pleur, encore un verre
La rue marchera de travers
Le vent poussera mon voilier
Je serai près de vous à lier

Tout au bout de la ville morte
Des loups m'attendront à la porte
J'voudrais qu'mes couplets les effrayent
Le temps de tuer la bouteille]


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 : [2] 1