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Beaucoup de sans-emplois ne sont pas comptabilisés comme ..... chômeurs!

Суббота, 22 Февраля 2014 г. 13:22 + в цитатник

Vue de chez nous, la reprise économique américaine semble enviable. Une croissance de 2 à 3 %, près de 2 millions d'emplois créés en 2013, une dette publique qui baisse de près de 3 points de PIB sur cette même année - c'est fête et feux d'artifice (http://www.lepoint.fr/editos-du-point/francois-len...urs-13-02-2014-1791173_778.php). Au point que certains observateurs estiment que l'Amérique a enfin atteint, cinq ans après la Grande Récession, l'escape velocity. C'est-à-dire la vitesse de décollage qui permettrait au gros-porteur de l'Oncle Sam de naviguer dans les airs sans le soutien considérable de la banque centrale, sous la forme de dizaines de milliards de dollars mensuelles. Une énigme subsiste pourtant. Habituellement, le retour de la croissance ramène les chômeurs découragés sur le marché du travail, parce qu'ils reprennent espoir de se réinsérer. Tout comme, à l'inverse, lorsque la récession sévit, ils sont dissuadés de chercher un emploi, surtout s'ils n'ont pas le droit à une indemnité. A quoi bon aller pointer s'il n'y a ni job potentiel ni subsides à récupérer? La population participant au marché du travail est flexible, sa taille varie en fonction de la conjoncture, elle s'ajuste à l'offre de travail. En principe. Mais ce n'est pas du tout ce qu'on constate. Le taux de participation des Américains au marché du travail a bien commencé à chuter avec la récession, mais la reprise n'a pas interrompu la glissade, tant s'en faut (voir graphique ci-contre). Il faut remonter à 1978 pour retrouver un chiffre aussi bas qu'aujourd'hui: 62,8 % de la population en âge de travailler... Quelque 7 millions d'Américains ont tout bonnement disparu de l'économie officielle. Enfants retournés chez leurs parents, conjoints ayant renoncé à travailler, chômeurs en rupture de ban, nouvelles recrues de l'économie au noir... Parce que l'économie émergée n'offre pas assez d'opportunités. La chute du taux de participation explique autant la baisse du chômage aux États-Unis que les créations d'emplois, qui n'ont été que de 7 millions depuis le point bas de 2009. S'il n'y avait eu cette gigantesque échappée des sans-emploi découragés, le taux de chômage ne serait pas à 6,6 % de la population active, comme aujourd'hui, mais compris entre 8 et 8,5 %. Pas pareil. Sur notre rive de l'Atlantique, on observe des phénomènes comparables. Au Royaume-Uni, d'abord, le chômage a fortement baissé, mais la proportion de Britanniques au boulot n'a pas progressé autant qu'il aurait fallu pour l'expliquer intégralement. Sans doute de nombreux Anglais se sont-ils aussi fait la belle, désertant l'économie officielle. En Europe du Sud, il n'y a pas véritablement de reprise franche. Et la légère baisse du chômage en Espagne et en Italie s'explique justement par la disparition de centaines de milliers de nationaux en âge de travailler, qui eux aussi renoncent à chercher un job dans leur pays, soit qu'ils travaillent au noir, soit qu'ils migrent en Europe du Nord, en Allemagne particulièrement. Dans toute la zone méditerranéenne, c'est le taux d'emploi qui continue à chuter. En Italie, la population active au travail a diminué de 412 000 personnes sur la seule année dernière! En Espagne, elle s'est contractée de près de 500 000 individus. Dans ce dernier pays, il n'y a plus que 54 % des 15-64 ans au travail, contre 66 % avant la crise. En Grèce, seuls 49 % de cette tranche d'âge travaillent, contre 62 % en 2007. Le mouvement est également puissant au Portugal et en Irlande: dans toute l'Europe périphérique, l'économie se "démarchandise", dans un mouvement contraire à celui des premières années de l'euro, soufflées par la dette. Il y a deux exceptions à cette gigantesque rétraction des forces vives. L'Allemagne d'abord, qui a vu sa population active augmenter pour la seconde année consécutive, sous l'effet d'un bond de l'immigration méridionale. Et, encore plus étonnant, elle a vu son taux d'emploi progresser fortement, passant de 69 % avant la crise à plus de 73 % aujourd'hui... L'autre exception est la France, où le taux d'emploi ne bouge que peu. La glaciation économique - croissance zéro depuis deux ans - et les rigidités du marché du travail interdisent toute évolution forte, les plus mauvaises comme les meilleures. On peut essayer d'expliquer les raisons du phénomène en Europe par la crise des dettes publiques et les politiques d'austérité ; la raréfaction du crédit et la stagnation de la masse monétaire. En clair, l'Europe a choisi sa crise: quand on se tape délibérément la tête contre les murs, il ne faut pas s'étonner d'avoir mal. Sauf en Allemagne, la grande gagnante de l'union monétaire. Aux États-Unis, l'explication est plus malaisée. Certains y voient les prémices d'une "grande stagnation", qui ferait ralentir tous les pays occidentaux. Peut-être. Plus probablement, cette reprise est tout aussi inhabituelle que la crise qui l'a précédée; elle est anémiée par la persistance d'un endettement élevé et de l'érosion des revenus des non-qualifiés. Les riches vont mieux, mais ils ne suffisent pas à faire tourner à plein la machine économique... Comme le dit l'économiste Stephen Roach, il est encore un peu tôt pour sortir le champagne. Ce court article vous aide à comprendre que lorsque le gouvernement vous annonce 30 000 chômeurs de plus, il s'agit en vérité de 50 000 nouveaux chômeurs moins ceux qui sortent mécaniquement des statistiques au bout de 3 ans parce que toutes leurs aides sont échues, et qui ne se réinscrivent pas. En gros, moins l'ANPE est efficace à donner un peu d'espoir, plus le gouvernement est satisfait avec ses chiffres bidons!

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