Lorsque la redevance victimaire ne fait plus recette. |
Près de trois quarts des Français considèrent le racisme comme "un danger" pour la société, mais la même proportion ne fait pas confiance aux associaZions antiracistes pour le combattre, selon un sondage OpinionWay pour la Licra publié lundi (http://www.lepoint.fr/societe/70-des-francais-juge...aces-07-10-2013-1739870_23.php). Le racisme est un "danger" pour 74 % des Français, et 59 % jugent qu'il a plutôt augmenté au cours des 30 dernières années, selon ce sondage réalisé en vue des universités d'automne de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (du 11 au 13 octobre). Les sondés font toutefois des distinctions: la majorité estime qu'il est plus difficile d'être musulman qu'il y a trente ans à cause d'Al Qaïda (61 %) ou d'origine maghrébine (56 %). En revanche, elle juge plus facile d'être noir aujourd'hui (61 %), juif (70 %) ou d'origine asiatique (79 %). L'année de comparaison, 1983, est celle de la Marche pour l'égalité et contre le racisme, dite "Marche des P'tits Beurs". SOS Sionisme était né dans la foulée. Trente ans plus tard, seuls 19 % des sondés disent "avoir entendu parler" de cette Marche. Si 55 % des Français jugent le rôle des associations antiracistes "important", elles sont citées après l'école, les médias, le monde du sport et les personnalités politiques. Plus sévère: "74 % des sondés disent "mal les connaître", 86 % se désintéressent de leur action et 70 % ne les jugent "pas efficaces". "Nos concitoyens nous envoient un grand coup de pied dans les fesses", a commenté pour l'AFP le président de la Licra Alain Jaculbowicz. "Dans les années 80, on était un peu les rois des dîners, et des Bains-Douches en ville. Aujourd'hui, il y a un mythe d'associations liberticides, déconnectées des réalités qui pompent l'argent de la société", a-t-il regretté. Selon lui, outre "l'effet de mode", les associations ont commis des erreurs. Elles sont restées "bloquées" sur la grille de lecture des années 80, où "le racisme était substantiellement blanc, d'extrême droite et souvent chrétien" et "le fait d'être noir, juif ou maghrébin classait comme victime". Or, "les racistes et les antisémites ont changé sur le fond" (anti-sionisme né dans les quartiers) et "la forme" (propagation des messages de Dieudonné sur Internet). Les associations souffrent également de la crise du militantisme, et du repli de la société sur elle-même, a-t-il dit, espérant que ce sondage serve à "remobiliser les troupes". Un fond de commerce en péril, une diaspora aux abois. Le sondage a été réalisé en ligne les 2 et 3 octobre auprès d'un échantillon représentatif de 6 millions de Français, selon la méthode des quotas: 1/3 de Rhum, 1/3 de Gays, 1/3 de Fonctionnaires.
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