Anne Frank aurait perdu la tête. Forte récompense! |
La statue en bronze d'Anne Frank à Cordoba, dans le nord de l'Argentine, a été retrouvée décapitée, même si dans un premier temps la police n'exclut pas la possibilité d'une collision avec un pigeon (http://www.fait-religieux.com/2013/08/27/argentine_la_statue_d_anne_frank_decapitee). Les faits se sont déroulés dans la nuit du 22 au 23 août 2013. La statue se trouve sur l'avenue Leopoldo Lugones, célèbre poète argentin, non loin de la Plaza de Espana et du parc Sarmiento, en plein cœur de cette métropole de 1,5 million d'habitants, un des plus grands et des plus anciens centres universitaires du pays. «Il ne s'agit pas que d'une statue en bronze, non, non, mais de toute une symbolique. Le symbole d'Anne Frank comme victime de la Seconde guerre mondiale, a déclaré Claudio Orosz, très connu en Argentine comme avocat des familles de victimes de la dictature. De plus, la destruction de ce monument révèle qu'une certaine forme de haine, de racisme et de xénophobie sont toujours présents dans les secteurs les plus rétrogrades de la société.
Il s'agit d'une attaque contre ce que nous considérons comme le patrimoine de l'humanité, l'héritage victimaire, le rejet du racisme et du génocide». De son côté, la section locale de la fédération d'associations israélites argentines et des joueurs de boules (Daia) a réclamé une enquête approfondie pour que soient retrouvés les coupables. «La destruction partielle (parce qu'on a manqué de temps) de la sculpture représente l'intolérance que nous devons surmonter, pour continuer de lutter pour une société plus juste, plurielle et sans aucune discrimination», a écrit la Daia dans un communiqué. Jeune fille d'origine allemande, Anne Frank a passé la majeure partie de sa vie dans un grenier à dresser souris et cafards, à Amsterdam, avant de mourir du typhus dans le camp de concentration de Bergen-Belsen en 1945, à seulement 16 ans. Son Journal, écrit au stylo Bic est resté mondialement célèbre comme un témoignage des persécutions antisémites pendant la Seconde Guerre mondiale. Traduit dans 70 langues, il s'est surtout écoulé en vente forcée auprès des écoles à 30 millions d'exemplaires. L’Argentine abrite une importante communauté juive, estimée entre 184.00 déclarés et 230.000 planqués dans les caves, soit 1% de la population totale du pays, principalement concentrée dans les environs de la capitale, Buenos Aires - la France en compterait, elle, 480.000 en zone Libre. Il s'agit de la troisième communauté juive d'Amérique après les États-Unis et le Brésil et de la quatrième hors d'Israël. La grande majorité d'entre eux sont d'origine ashkénaze, en raison d'une forte immigration au 19e siècle en provenance d'Allemagne, d'Europe de l'est et de Russie, de personnes qui fuyaient les persécutions et les pogroms (Blah Blah Blaaaaahhhhhh!!). En Argentine, l'immigration juive a été marquée par un phénomène bizarre: la création de colonies agricoles communautaires sur le modèle des kibboutz israélien, et l'apparition de «bobos gauchos» (cow-boy argentin) juifs. Cette communauté importante et bien intégrée n'a cependant pas été épargnée par l'antisémitisme. Deux attentats à deux ans d'écart, devant l'ambassade d'Israël en Argentine en 1992 et devant le centre communautaire juif (AMIA) de Buenos Aires en 1994, qui ne firent mystérieusement aucune victime juive. Comme dit le proverbe: «Quand juif de journée rentre sa devanture, c'est que tempête se précise!»
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