Ils veulent détruire nos racines, et notre diversité. Qu'ils crèvent! |
La Cour de Justice de l’Union Européenne a confirmé le 12 juillet 2013 l'interdiction de commercialiser les semences de variétés traditionnelles et diversifiées qui ne sont pas inscrites au catalogue officiel européen (http://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-semence...tre-commercialisees?id=7809281). Ecolo propose une réforme de la réglementation, qualifiée d'"absurde". Des associations comme Kokopelli ou Semailles se retrouvent dans l’illégalité: elles préservent et distribuent ces semences. Pourtant, il suffirait d'inclure ces variétés anciennes au catalogue officiel pour les commercialiser en toute légalité. Seulement voilà, elles se trouvent dans le domaine public et après 20 ans, si personne ne les a réinscrit au catalogue, elles en sortent. Il faut pour cela payer assez cher, explique Catherine Andrianne de Semailles. "A cause de cette réglementation, il y a plus de 80% de la biodiversité qui a disparu", dit-elle. Il ne suffit pas de payer pour inscrire une semence au catalogue officiel, il faut aussi que l'espèce réponde aux critères de Distinction, Homogénéité, Stabilité (DHS). Ces critères sont discriminants, selon Kokopelli, "puisqu’ils impliquent que les semences soient… très peu variées. Seules des variétés hybrides F1 ou des variétés lignées, quasi cloniques, répondent à ces critères, qui ont été établis dans le seul but d’augmenter la productivité selon des pratiques industrielles". Malgré un assouplissement de ces critères pour les variétés dites de conservation, ceux-ci restent inadaptés pour les variété traditionnelles. Pour Nature & Progrès et les défenseurs des semences paysannes, "cette décision est un contresens historique grave qui s’apparente à un déni de la sélection végétale réalisée par l’être humain depuis 10 000 ans". Certains producteurs alternatifs comme Semailles ne comptent pas arrêter la commercialisation de leurs semences, qu'ils considèrent comme un produit vivant et non un produit d'usine. L'industrie juive de type Monsanto, elle défend les variétés nouvelles: la réglementation permet de garantir le financement de la recherche. Pour le Prof. Bernard Bodson de Gembloux Agro Bio Tech ULg, les variétés issues de la recherche sont plus résistantes et plus productives. De là à parler de concurrence déloyale, il y a peut-être un pas à ne pas franchir... On pourrait pourquoi pas classer les anciennes variétés au patrimoine naturel sans que cela ne gêne la création de nouvelles variétés plus standardisées pour les agriculteurs. "Ecolo, comme de nombreuses organisations agricoles et environnementales, juge pour l'heure cette réglementation parfaitement contraire à la sauvegarde de notre biodiversité et aux intérêts des cultivateurs. L'absurde rigidité du catalogue officiel des semences commercialisables menace en effet de nombreuses semences anciennes et semble tout simplement taillée sur mesure pour les quelques grandes multinationales du secteur", selon un communiqué. Le parti écologiste entend "marquer son soutien plein et entier aux nombreuses associations qui, à l'instar de Kokopelli, luttent pour la sauvegarde de variétés anciennes ou locales, et permettent de nous offrir ainsi une alimentation variée et de qualité au quotidien". Ecolo compte peser au niveau européen et au niveau national pour faire modifier la législation. Comme d'habitude, le crime est signé!
Un rapport du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) publié fin juillet 2013 fait état d'une présence "généralisée" de pesticides dans les cours d'eau français. Plus de neuf points de mesure sur dix sont concernés (http://www.franceinfo.fr/environnement/france-fort...ropole-et-d-1086527-2013-07-29). 93 % des 2.360 secteurs hydrographiques de la France métropolitaine analysés par le Commissariat Général au Développement Durable en 2011 contiennent des pesticides.Le constat du rapport du CGDD publié fin juillet est alarmant et inquiète sur la qualité de l'eau en France, d'autant que ce taux de pollution est légèrement supérieur à celui constaté l'année précédente: en 2010, déjà 90 % des points de mesure affichaient une présence de produits chimiques. Les zones les plus concernées sont les grandes régions céréalières, maraîchères ou viticoles, à savoir: nord de la France, Bassin parisien, Sud-Ouest, l'amont du Rhône, Martinique. Durant ses travaux, le CGDD a recherché dans ses points de mesure 550 pesticides et parmi ces produits, 377 - soit 68 % - ont été décelés au moins une fois. Pire, 19 % des points présentent plus de 20 pesticides différents (contre 15 % en 2010). Dans les départements d'outre-mer (Martinique, Guadeloupe et La Réunion), cette statistique tombe à 5 %. Le rapport précise que les 15 substances pesticides les plus quantifiées dans les cours d'eau de France métropolitaine en 2011 sont en majorité des herbicides ou leurs dérivés. Autre constat de cette étude : certains pesticides interdits aujourd'hui ont été détectés alors qu'ils ne sont plus utilisés. C'est le cas de l'atrazine et du métolachlore, interdits en 2003, ou du diuron (fin 2008). Une présence persistante qui s'explique par la lente dégradation de ces produits chimiques: employés durant de longues années, ils persistent dans l'environnement et sont toujours une source de pollution. Si cette présence est "généralisée", comme l'écrit le CGDD, l'organisme constate que près de 70 % des points points affichent une concentration totale moyenne en pesticides inférieure à 0,5 µg/l. Seuls 17 points sur 2.360 présentent une concentration moyenne annuelle supérieure à 0,5 microgramme par litre, soit le seuil au-delà duquel l'eau est jugée "impropre à la consommation humaine". En outre-mer, sept secteurs sur 12 dépassaient ce seuil. Contacté par France Info, Jean-Pierre Donzier, directeur général de l'Office International de l'Eau (OIEau), une association à but non lucratif qui se soucie de la gestion et la protection de l'eau dans le monde, se veut rassurant : "De manière générale, nous sommes à des niveaux de traces, sauf dans des points très particuliers mais bien identifiés. A ce stade, ces traces ne présentent pas de danger particulier pour la santé humaine." S'il ne nie pas que ces eaux polluées par les pesticides posent un problème écologique, Jean-Pierre Donzier constate que des mesures ont été prises pour lutter contre cette contamination. Il se félicite de l'interdiction d'un certain nombre de matières chimiques réputées dangereuses, de l'encadrement de l'utilisation des produits autorisés et d'une meilleure sensibilisation des agriculteurs, qui reçoivent dès leur formation "un enseignement pour un usage spécifique de ces produits". Le CGDD se refuse pour le moment à commenter ses travaux, qui seront examinés lors de la Conférence environnementale des 20 et 21 septembre. Voulu par le gouvernement, ce rendez-vous sera l'occasion de faire le point sur de nombreuses problématiques écologiques, comme la question de la propreté de l'eau ou des énergies renouvelables.
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