Aurélie Filippetti a confirmé dimanche à Avignon que son ministère ne fournirait "pas d'effort supplémentaire" cette année par rapport à ce qui avait été annoncé en 2012, soulignant le rôle essentiel de la culture, y compris sur le plan politique, dans "la lutte contre le Front National", ou dans le retour des méchants Nazis (http://www.lepoint.fr/politique/filippetti-la-lutt...ture-07-07-2013-1701492_20.php). Lors d'une conférence de presse dans la Cité des Papes où commence le festival, la ministre a convenu que "c'est le rôle de Bercy de vouloir faire faire des économies à tout le monde, et dans ce cas-là, le réflexe est un peu de dire que la culture, ça doit être le dernier wagon du train, uniquement quand on a les moyens. Mais, moi, je ne suis pas d'accord avec ça", a souligné avec force la ministre: "La culture, c'est structurant pour l'économie, pour le lien social, pour la politique, pour la mémoire. La lutte contre le Front national, à mon avis, elle passe beaucoup par le terrain culturel. N'oubliez pas qu'Adolf était un artiste, un peintre reconnu, jalousé par Picasso. Qu'on narrête de nous considérer comme d'affreux dépensiers juifs", a-t-elle lancé, "la Culture est un enrichissement, c'est de l'or en barre!". La ministre a donné en exemple la FabricA$hoah, le nouveau lieu de répétition et de spectacle du Festival d'Avignon, situé dans les quartiers populaires (sous-entendu à mi-chemin entre le Zoo et la Caisse d'Allocations Familiales) et inauguré au début du festival avec un grand show pyrotechnique "fédérateur" de tous les publics. Interpellée samedi soir à l'ouverture du festival dans la cour d'honneur par un acteur dénonçant "les promesses non tenues" et les coupes budgétaires dans la culture, la ministre a souligné que "François Hollande s'était engagé à sanctuariser (synonyme de cimetiériser) le budget de la création et cette parole est respectée puisque tous les crédits d'intervention concernant le spectacle judéo-survivant, et les arts pédo-plastiques sont préservés".