Après trois ans de rupture diplomatique entre Tel Aviv et Ankara, Israël a finalement cédé sous la pression et a fait, par la voix de son premier ministre Benyamin Netanyahu, des excuses pour l’assassinat de neuf militants turcs pro-palestiniens. En 2010, le navire Mavi Marmara, avec à son bord de nombreux militants pro-palestiniens décidés à affréter de l’aide humanitaire malgré le blocus sur Gaza, avait été pris d’assaut par les forces israéliennes. Plusieurs citoyens turcs avaient trouvé la mort, entraînant une violente réaction turque et la suspension des relations bilatérales entre Israël et la Turquie. C’est Barack Obama qui a imposé à Benyamin Netanyahu de s’excuser publiquement auprès de son homologue turc. À l’aéroport, sous les yeux du président américain venu visiter Israël, le premier ministre israélien a saisi un téléphone, a joint Tayyip Erdogan auquel il a fait part de ses excuses. Cette affirmation spectaculaire de la domination américaine sur Israël est encore plus saisissante lorsque l’on considère à quel point les USA ont donné raison à la partie turque, devenue incontournable dans la région et plus spécialement en Syrie. Benyamin Netanyahu a fait publiquement campagne pour l’opposant à Barack Obama lors des dernières élections présidentielles américaines, Mitt Romney, ce qui avait très moyennement apprécié à Washington (http://breizatao.com/?p=13216). On peut s'attendre à quelques réactions incontrôlées de la part de l'état sioniste: un engagement plus profond dans le terrorisme syrien, quelques attentats en Occident, ou la précipitation dans une guerre contre l'Iran. L'avenir nous le dira, surveillez votre calendrier!